Je suis spécialisée dans les addictions avec ou sans produits.
Une addiction est une aliénation. C’est une maladie authentique, un processus pathologique multifactoriel. Les symptômes sont d’ordres comportementaux, pharmacologiques, médicaux, psychologiques, sociaux.
Pour savoir si vous souffrez d’une addiction ou non, on retiendra ces 5 C : perte de Contrôle, Craving (envie irrépressible de consommer), activité Compulsive, usage Continu, malgré les Conséquences.
Donc si quelqu’un vous dit : « tu es un accroc à la course à pieds ! » mais que vous n’en souffrez pas, ou que vous n’allez pas courir malgré une blessure, c’est peut-être que vous êtes un adepte du « running » mais vous n’êtes pas malade.
Nb : Il existe des échelles d’auto -évaluation de son comportement d’addiction ou non sur internet à peu près pour toutes les addictions, y compris les addictions comportementales (troubles de la conduite alimentaire, sexe, jeux vidéo, achats compulsifs, sport…)
Il ne faut jamais oublier que toute addiction nait dans le plaisir et que cette recherche de plaisir est commune à tous depuis toujours. Au niveau du cerveau, l’addiction dérégule tout le système de récompense (de plaisir). Schématiquement, quatre circuits cérébraux s’activent lors d’une récompense : le circuit archaïque de la récompense ( j’ai soif, je bois), le circuit de la mémoire et de l’apprentissage ( j’apprends tous les jours depuis toujours), le circuit de la motivation ( processus qui règle l’engagement d’une personne pour une activité précise), le circuit du contrôle inhibiteur ( répondre d’une manière adaptée à des situations sociales adaptées ou inadaptées : si quelqu’un vous passe devant dans la queue d’un supermarché sans s’excuser : soit vous ne dites rien et vous êtes complétement inhibé , soit vous l’insultez et vous êtes dans une réaction agressive et impulsive ). Lorsque vous êtes addicts, tout est désynchronisé; ce qui prime est la récompense immédiate au détriment de la motivation et du contrôle.
Il existe deux sortes de plaisirs. Les plaisirs consommatoires : une fois le but atteint, ils inhibent l’action (exemple: le plaisir de manger, le plaisir de dormir…). Ces plaisirs libèrent les opiacée endogènes de notre cerveau. Les plaisirs appétitifs sont ceux de la motivation et de la pulsion. Ils libèrent de la dopamine. Par exemple : le plaisir de courir, le plaisir de lire, le plaisir de jouer de la guitare. D’un point de vue philosophique, on pourrait même distinguer le plaisir pur du plaisir mélangé.
Le plaisir pur est celui n’impliquant pas de souffrance ou de douleur, le plaisir mélangé étant l’inverse. L’addiction nait toujours d’un plaisir mélangé, c’est à dire un plaisir impliquant de la souffrance. Souffrance de ne plus trouver de plaisir dans les « petites choses de la vie » , souffrance de ne pouvoir modérer sa consommation ( d’alcool, d’écran, de sexe, de chocolat), souffrance de s’apercevoir que le plaisir initial est devenu besoin. Une addiction est donc une souffrance liée à une dérégulation du système de plaisir.
Accompagnement psychologique dans le milieu sportif
Directement avec le sportif : comme cité plus haut, le psychologue du sport peut intervenir sur différents niveaux et à différents moments. Dans un objectif de performance, il peut apporter des outils de préparation mentale (comme l’auto- hypnose) et des outils de « compréhension » et d’analyse aidant à performer. La réalisation d’une performance est composée de 3 ingrédients principaux: la motivation (consciente et inconsciente), la confiance en soi et la confiance dans le projet. Le psychologue peut aider sur ces 3 plans.
Il intervient aussi au niveau de la réparation : période de blessure physique et de phase dépressive, perte de motivation, perte de sens de sa pratique, remise en question, alternative au dopage, reconversion.
Accompagnement de l’entraineur
Le psychologue à un rôle de médiateur entre l’entraineur et l’entrainé, il peut révéler des difficultés de part sa neutralité. Il a un rôle d’observateur participant. Détaché de la performance, il a la distance nécessaire pour amener les acteurs de la performance à trouver les solutions les plus justes. Il intervient donc sur la cohésion d’équipe et il répond aux demandes spécifiques des entraineurs. Pour exemple, une équipe qui gagne tous ses matchs sauf contre telle équipe. Ou une équipe avec des compétiteurs présentant des blessures à répétition. Le psychologue fait partie du «staff médical » ( médecin, kiné, préparateurs physiques).
Intervention dans les clubs
Le psychologue intervient donc auprès des sportifs et des entraineurs. Mais il peut proposer des interventions spécifiques aux dirigeants également. En lien avec un événement particulier ou en lien avec un thème général. Pour exemple, un club peut avoir vécu un traumatisme en lien avec un deuil, un accident, un remaniement profond, ou bien il peut souhaiter aborder des sujets comme la violence, le dopage, l’homophobie, le harcèlement, les troubles de la conduite alimentaire…Le psychologue aide à identifier, exprimer, informer et laisser s’exprimer les acteurs du milieu. Le but étant d’apaiser les tensions et les souffrances, de retrouver une confiance, une cohérence et de pouvoir à nouveau se concentrer dans le « jeu ».
Interventions au sein des entreprises
En fonction des demandes et des besoins. Par exemples: participation à la prévention des addictions, des conflits, du harcèlement, du burn-out, aide au retour au travail.