Des entretiens motivationnels :
L’entretien motivationnel est une approche de la relation d’aide conceptualisée par William R. Miller et Stephen Rollnick à partir des années 80. C’est un style de conversation collaboratif permettant de renforcer la motivation d’une personne et son engagement vers le changement. Cette approche est très utile aux patients ambivalents désirant se défaire d’une addiction mais n’en ayant pas encore pris la décision par exemple.
Une thérapie comportementale et cognitive :
Les T.C.C. ont une approche scientifique de la psychologie basée sur des observations précises, validées par des expériences pratiques. Les T.C.C. portent sur les interactions entre pensées, émotions et comportements. Elles se concentrent sur la problématique actuelle de la personne, tout en prenant en compte l’histoire et le contexte de vie.
Elles visent à repérer les comportements inadaptés (ou symptômes) et à renforcer des comportements adéquats. Elles permettent de sortir d’un cercle vicieux pour rentrer dans un système de fonctionnement vertueux. Elles aident la personne à mieux comprendre ses schémas de pensée négatifs, ses émotions à l’origine du comportement inadapté.
La T.C.C. est indiquée pour toutes les personnes, adultes ou adolescents, en souffrance souhaitant s’engager activement dans une thérapie brève.
Une approches psychodynamique :
La psychothérapie dynamique-analytique est issue principalement de la psychanalyse. C’est une technique impliquant une écoute active et un travail en profondeur avec le patient.
La personnalité étant considérée comme un ensemble de forces, pour une part inconsciente et en conflit. L’objectif est de rendre conscientes les difficultés qu’éprouve le patient. Celui-ci parvient à mieux se comprendre (ses réactions, son mode de pensée, ses choix de vie) et de poser des actes justes et cohérents. Cette approche peut venir en complément de la T.C.C. ou suite à une T.C.C. Pour exemple : un patient consultant pour une phobie des pigeons pourra donc démarrer par une T.C.C. et régler sa phobie.
Puis, au moyen de l’approche psychodynamique, il peut comprendre d’où vient cette phobie et ce qui se cachait derrière ce « symptôme-écran » (la phobie des pigeons était l’arbre qui cachait la foret).
L’utilisation de l’hypnose et l’auto-hypnose
L’hypnose est un état psychologique particulier proche du « rêve éveillé » et marqué par un fonctionnement de la personne à un niveau d’attention autre que l’état ordinaire. C’est un état modifié de conscience.
C’est un processus provoqué par induction hypnotique de la part du thérapeute sur son patient volontaire. Il se caractérise par une hyperfocalisation, une introspection, un sentiment d’absence, de dissociation, une perte de repères spatio- temporels et d’autres phénomènes variables selon les individus. C’est un outil mis au service de la thérapie.
Il peut être considéré comme un amplificateur et un accélérateur de la thérapie dans certaines problématiques telles que : addictions, insomnie, douleurs, anxiété…Selon Milton Erickson, fondateur de l’hypnose eriksonnienne : « l’hypnose, c’est une relation pleine de vie qui a lieu dans une personne et qui est suscitée par la chaleur d’une autre personne. »
L’auto-hypnose consiste à provoquer soi même son propre état hypnotique. Le thérapeute est là pour transmettre les outils à son patient afin de le rendre plus autonome dans sa prise en soin.
Une psychothérapie intégrative
C’est la combinaison de plusieurs approches et pratiques. Parmi celle-ci, les pratiques psychocorporelles peuvent être intégrées. L’approche intégrative part du corps, se sert du corps pour pouvoir travailler en thérapie. L’hypnose dont je me sers devient alors un médiateur, un révélateur des problématiques enfouies et surtout un vecteur de la thérapie.
Les ressources du patient émergent ainsi de cette disponibilité du corps et de la pensée. Cette technique est à la fois préventive, éducative et thérapeutique. Elle est destinée à tout type de patient considéré dans sa globalité (corps, émotions, pensée, spiritualité, passé, présent, avenir). La psychothérapie intégrative se veut ouverte et novatrice.
Groupes thérapeutiques
La situation de groupe aide à mieux vivre une souffrance singulière. En verbalisant ses ressentis, ses émotions et ses expériences, chaque participant se sent validé par ceux qui l’écoutent. Les échanges enrichissent les membres du groupe qui gagnent en confiance.
Le groupe vise le rétablissement et la recherche de sens. L’écoute active permet de comprendre le vécu de chacun et de relativiser son propre vécu. Le groupe répond à des besoins d’appartenance, de soutien, de reconnaissance, de valorisation tout en se sachant singulier.
J’ai animé de nombreux groupes dans mon parcours: groupes tabac, anxiété, maintien de l’abstinence, aide au retour au travail, trouble de la conduite alimentaire, affirmation de soi …Pour certains c’est un complément essentiel à la thérapie individuelle.
Sans ce groupe, plusieurs de mes anciens patients témoignent qu’ils n’auraient pas eu « la force » d’arrêter de fumer par exemple ou de sortir du déni des consommations. Pour d’autres, ils disent ne plus se sentir seul ou se penser seul à souffrir de tel ou tel problème.
Pour d’autres encore, ils ont pu surmonter leur anxiété sociale et gagner en estime de soi et être beaucoup moins isolés dans leur quotidien. Tous enfin, ont appris que demander de l’aide et que de faire partie d’un groupe de pairs était une force, un outil de prévention de la rechute. Certains sont même entrés en thérapie individuelle suite à la participation à un groupe.
Public : adolescents et adultes
Je reçois principalement des adultes. Mais dernièrement j’ai eu beaucoup de patients adolescents et jeunes adultes en consultation. Souvent en lien avec des addictions dont les troubles alimentaires font partie ; mais aussi en lien avec un Trouble du Déficit de l’Attention ou un Trouble du Spectre Autistique.
Je propose aux familles et aux conjoints de s’engager comme « co-thérapeute » avec l’accord du patient. C’est-à-dire de s’engager également si nécessaire dans la thérapie. Ceci n’étant pas une indication mais une préconisation.